Conférence-Milonga : le bandonéon
TempoTango invite Solange Bazely pour nous parler du bandonéon. Extraits de films, photographies, archives, etc. La conférence 20h-21h30 sera suivie d’une milonga.
Lieu : salle de Bonnaventure (Bazarnaom) 65 rue des Rosiers Caen
Entrée Conférence + milonga adhérents 7€ Non adhérents 10€
Entrée Conférence uniquement 5€
Pour réserver 06 10 46 85 64 ou 06 23 46 49 84
Etonnant instrument qui fascine, symbole du tango par excellence, le bandonéon a une histoire plus que centenaire, un parcours inattendu et passionnant. Sur un ton vivant, il s’agit de faire découvrir cet instrument intrigant à travers sa genèse, ceux qui l’ont joué et ceux qui ne cessent de le faire évoluer mais aussi de son actualité et de son intrusion dans d’autres genres musicaux.
Solange Bazely, met le pied dans l’univers du tango argentin dès 1992, avec une curiosité tous azimuts : elle danse, écrit, rencontre, écoute, voyage… En 1996, elle crée la première revue de tango argentin en France puis devient agent de musiciens argentins durant 7 ans. Elle collabore à de nombreux projets (Cité de la Musique, Salle Pleyel, livret de CDs) dont celui du premier site spécialisé sur les musiques argentines, anime des conférences… Ses textes sont également publiés dans le magazine Tout Tango, (notamment une série d’articles sur l’enseignement du tango instrumental à Buenos Aires et en Europe et sur le bandonéon et les nouvelles fabriques de bandonéon). Elle prépare actuellement un livre sur le bandonéon qui devrait paraître fin 2011. Et l’aventure n’aurait été complète si elle ne s’était mise au bandonéon elle-même…
Un chagrin de bandonéon
La communication avait pourtant été faite, TempoTango s’était investi dans ce projet. Flyers, radios, presse écrite, courriels et courriers avaient invité non seulement les tangueros mais aussi les musiciens, les élèves des écoles de musique, etc. à se rassembler autour du bandonéon de Solange. On ne peut que regretter (s’inquiéter ?) du manque d’intérêt pour tout ce qui n’est pas volcadas, colgadas et autre boléos ou ganchos, niveau 3 ou niveau 15, faux débutant ou avancé. Voilà pourquoi le bandonéon a toujours son mouchoir.
Cependant, quelques 40 personnes sont venues écouter le souffle de cet instrument et son histoire passionnément racontée par Solange Bazely. La conférence, illustrée par des vidéos, un diaporama, une présentation du fueye (petit nom du bandonéon), s’est même poursuivie au-delà de l’heure prévue, repoussant ainsi le début de la milonga. Beaucoup d’auditeurs se sont ainsi retrouvés autour de Solange Bazely pour caresser, toucher, prendre sur leurs genoux cet instrument qui fait tant corps avec les plus grands bandonéonistes. La respiration du bandonéon n’aura jamais été si proche de nous. A défaut d’en jouer, nous avons compris quelque chose de singulier, d’émotionnellement fort qui n’appartient qu’à cet instrument depuis qu’il est entré, comme un immigrant débarquant à Buenos-Aires, dans le tango argentin. «Bandonéon bien aimé, el duende de tu son, ton soufflet qui roupille, sacré bandonéon, des chagrins de bandonéon…».
Au fait, si vous rencontrez des Normands qui n’étaient pas à la conférence, dîtes-leur bien qu’ils peuvent entendre du bandonéon dans les tangos…
Serge Davy